eden caisse 001Ce que ma maitresse décide, je subis. Je suis ou je reste à la maison.
Le 26 août dernier, un jeudi, elle m'a flanqué dans une caisse posée dans une voiture, même pas la sienne. Toute la journée j'ai voyagé dans cette caisse assez étroite transportée par l'auto du frangin de ma maîtresse. Au cours du voyage, elle m'a sorti de cette prison, que j'inaugurais, plusieurs fois pour me dégourdir les pattes.  600 kilomètres ne se font pas en claquant des doigts comme Mimie Mathy dans "Joséphine Ange gardien".
Je n'ai pas bronché dans ma caisse durant tout le voyage. Sage comme une image.Muet comme une carpe.
Une fois arrivé à Gujan-Mestras près d'Arcachon, ma maîtresse m'a attaché au bout de deux laisses. C'était la première fois que je me suis vu en semi liberté. Je suis resté sage, calme, serein.

Je suis sur la terrasse, ci-dessous, d'un mobil-home, parmi des pins, dans un camping de Gujan-Mestras.
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De temps en temps ma maîtresse me promenait au bout d'une laisse sous les pins ; le vendredi après-midi elle m'a emméné, toujours au bout de la laisse, avenue de Meyran, à deux kilomètres du camping. Elle voulait revoir la maison de son frère qu'il a habité plus de 30 ans. Maintenant il vit en Bretagne, tout près de ma maison. Je le vois souvent.
Le samedi j'ai changé de secteur. Je suis allé au Teich, chez le filleul de ma maîtresse. Il fêtait ses 40 ans.

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Chez Max, le quarantenaire, j'ai été sage au bout des deux laisses. Des enfants s'amusaient autour de moi. Ils m'ont respecté, moi aussi.

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On m'a dit : "tu es un bon toutou, tu as été très sage".

J'ai passé cinq nuits dans la caisse, sans broncher. J'ai accepté toute les situations avec sérénité, sans gêner qui que ce soit.
Je suis rentré le lundi à la maison, heureux de retrouver MA liberté le jour et la nuit.
La liberté, quelle valeur !

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